BMCR 2006.02.46

L’ultima parola. L’analisi dei testi: teorie e pratiche nell’antichità greca e latina

, , , L'ultima parola : l'analisi dei testi : teorie e pratiche nell'antichità greca e latina : atti del terzo Colloquio italo-francese : Napoli 13-15 marzo 2003. Napoli: Arte tipografica, 2004. 453 pages ; 24 cm. ISBN 8887375828. €39.00.

Ce livre recueille les actes du troisième colloque franco-italien, organisé par Luigi Spina et Laurent Pernot, à Naples (Italie) du 13 au 15 mars 2003 lors de l’accord de coopération entre l’Université de Naples Federico II et l’Université de Strasbourg II Marc Bloch. Les organisateurs avaient cerné trois objectifs fondamentaux concernant du trio orateur — public — discours (cf. Aristote, Retorica I 3 1358a-b): renforcer un mode de discussion et de recherche commune parmi les orateurs ; convaincre le public de la validité de ce mode; développer de manière adéquate une thématique choisie par les deux groupes d’étude. La grande participation démontre l’importance du dernier objectif. Ainsi de nombreux problèmes posés par l’analyse des textes au sein des théories et des pratiques antiques se sont confrontées dans le respect des diverses méthodologies. Il en résulte une grande richesse d’éléments de réflexion sur les auteurs, les genres et les méthodologies analytiques apportant, pour certains, aussi des idées originales.

Après une courte introduction des organisateurs, Luigi Spina prononce une introduction suggestive (“…di tutte le parti della grammatica, la più bella”, pp. 11-17), qui rappelle, à juste titre, que les techniques et les théories liées à l’analyse textuelle sont encore le fruit bien mature de la culture gréco-romaine. Il propose une définition, bien problématique, de l’analyse textuelle et de ses implications dans le domaine des études classiques. Il procède ensuite à certaines considérations synthétiques sur le rapport continuité – discontinuité des pratiques analytiques entre Anciens et Modernes.

Les contributions du livre sont classées par ordre alphabétique. Elles seront toutefois examinées par leur affinités et rapprochement thématique, en commençant par l’analyse antique et tardo-antique des textes philosophiques. En effet Giancarlo Abbamonte (“Tipologie esegetiche nei commenti di Alessandro di Afrodisia: la parafrasi”, pp. 19-34) met à notre disposition des sondages précis du Commentaire d’Alexandre d’Aphrodisie aux Topica d’Aristote. Il en déduit que la procédure exégétique prévalente est la paraphrase, soit l’explication linéaire et étendue du texte seul et parfois obscure d’Aristote mais non une redite des Topica. Abbamonte déclare en outre, suivant les conclusions de Sharples,1 qu’il est peu à l’aise d’établir si les commentaires d’Alexandre d’Aphrodisie avaient un but didactique, (thèse étant communément soutenue par les chercheurs en analogie avec les commentaires néoplatoniciens.)

Les deux articles de Ugo Criscuolo (“Esegesi della ‘biga’ di Fedro 246a ss. fra medio e neoplatonismo”, pp. 85-104) et de Amalia Riccardo (“Tra ἔλεγχος e ἀπόδειξις. Strategie d’analisi di un testo parmenideo (DK 28B 7. 1-2) nel Sofista di Platone”, pp. 289-301) se concentrent sur le thème de la réception de Platon. Criscuolo s’attache à donner une lecture (très intéressante) du passage célèbre du Phèdre dans le platonisme successif, qui confère aux discours du philosophe athénien une autorité et une crédibilité absolues. Cependant, il ne faudrait pas oublier de compléter cette interprétation par d’autres qui, jusqu’à Plotin, ne sont pas semblaibles à des commentaires scolaires. En effet, le fondateur du néoplatonisme offre dans les Ennéades une lecture nouvelle et une écriture originale de certains passages fondamentaux du Phèdre, sans s’arrêter sur l’exégèse ou bien le commentaire continu du discours platonicien. Cette attitude sera reprise dans l’oeuvre de Porphyre, disciple de Plotin. Elle donnera vie aux ὑπομνήματα arides des derniers philosophes platoniciens, tels que Syrianus et Damascius.

L’étude de A. Riccardo offre, pour sa part, un regard synchronique du discours platonicien du Sophiste. La même citation d’un aphorisme de Parménide dans deux contextes distincts produit des effets étonnamment différents dans le développement de la dialectique confrontant un sophiste et un étranger d’Elée. C’est donc la modalité de la citation de cette même phrase en deux segments successifs qui détermine une transformation intrinsèque du texte cité grâce à des stratagèmes lexicaux et syntaxiques qui modifient la fonction de cette citation. L’approfondissement de la réception, de ses techniques et des destinataires du message est également très intéressant, parce qu’ils altèrent profondément le message.

Il est ensuite possible d’individualiser un autre groupe d’intervenants qui se concentrent sur un auteur ou un genre littéraire unique, ainsi que l’illustrent les contributions de Claudio Buongiovanni (“Aulo Gellio lettore di Sallustio”, pp. 35-48) et de Valeria Viparelli concernant A. Gellius (“La verborum proprietas in Aulo Gellio”, pp. 352-360). Il est possible d’observer dans le premier essai l’incidence de la culture grecque au II siècle après J.-C. et dans l’oeuvre de Gellius, en considérant l’examen de la praefatio des Noctes Atticae, traditionnellement considéré sous le signe de l’imitatio de Pline l’Ancien pour la Naturalis Historia, alors que ce texte a été amplement façonné par les modèles grecs. Une supposition identique naît dans les sections où Gellius prend soin des oeuvres de Salluste, ce premier soutient les choix lexicaux et stylistiques de l’historien d’Amiternum grâce à la confrontation dynamique entre les expressions grecques, qui servent d’instrument d’interprétation et qui justifient la langue sallustienne. Les différences qui se dessinent dans la définition de verborum proprietas dans Quintilien et dans A. Gellius se font plus claires grâce à des exemples significatifs. Si l’auteur de l’Institutio oratoria semble plus intéressé par la fonction rhétorique de la justesse d’expression de l’orateur, Gellius l’archaïsant exige une langue dans laquelle le vocabulaire est soigneusement choisi avec la signification la plus exacte, la signification originaire. Ce choix déclenchera un effet ultérieur: la précision sémantique offrira la clarté et l’élégance aux paroles.

La transmission et la reconstruction de l’historiographie latine de l’ère républicaine sont un autre champ de recherche très délicat. Martine Chassignet (“La transmission des fragments de l’historiographie latine antérieure à Salluste: la tradition grammaticale de la recte loquendi scientia”, pp. 55-74) et Catherine Sensale (“L’analyse des textes de l’annalistique romaine chez Servius et le Servius Auctus”, pp. 325-336) le prouvent. M. Chassignet cherche à connaître les effets de deux traditions de transmissions sur les textes de l’annalistique, ou plutôt sur les lambeaux qui en restent. Ainsi il existe des textes qui ont été transmis par des grammairiens et d’autres par des écrivains. Puisque l’intérêt des grammairiens se porte sur l’étude de la langue et son évolution, il est évident que la transmission des fragments de l’historiographie présallustienne sera dirigée ainsi, il est impossible de retrouver le texte originel d’un des historiens de la période annalitique. On peut comprendre le type de citation dont il s’agit par une analyse patiente des usages et des méthodes du citateur, surtout pour retrouver le sens correct de la citation. Dans l’essai de C. Sensale, en effet, on retrouve la même situation, appliqué au Commentaire à Virgile écrit par Servius, qui fut ensuite étendue dans la version plus longue entre le VII et le VIII siècle après J.-C., dite Servius Danielis. C. Sensale souligne que, par l’étude des citations des annalistes romains, elle veut identifier la culture historique de Servius et aussi illustrer un aspect de la méthode du commentateur. Mais son examen corrobore surtout que ce texte et sa version plus longue sont des oeuvres plus indépendantes par rapport à ce qu’on pouvait penser du commentaire de Donat à Virgile.

D’autres participants au séminaire napolitain ont élaboré des recherches à partir de témoignages littéraires sur un thème religieux, ce sont Johann Goeken (“Teoria e pratica dell’inno in prosa: Elio Aristide”, pp. 133-146), Yves Lehmann (“Religion romaine et témoignage chrétien”, pp. 203-214), Lorenzo Miletti (“L’analisi dei testi oracoli in Erodoto”, pp. 215-230) et Maud Pfaff-Reydellet (“Théorie et pratique du ‘récit des origines’: l’arrivée de Cybèle dans le Latium (Ovide, Fastes IV 247-348)”, pp. 261-272). Goeken cherche à démontrer la cohérence intrinsèque de l’hymne pour le dieu Serapide d’Aristide, souvent remise en doute par les précédents études.2 Il annonce que le début, lorsque l’hymne poétique est critiqué et la supériorité de l’hymne en prose afin de louer les dieux est soutenue, est une introduction théorique solide qui fait comprendre la section des louanges de Serapide. Aristide n’étudie pas le problème des louanges humaines aux dieux seulement d’un point de vue esthétique, mais aussi moral. Selon J. Goeken

“l’orateur se positionne du côté de la dévotion et propose une réflexion qui déstabilise l’esthétique littéraire du discours religieux. … la rhétorique … est une façon de célébrer les dieux justifiée théologiquement et philosophiquement”.

Y. Lehmann observe que le projet polémique antipaïen d’Augustin dans la première partie de sa Cité de Dieu naît de la réfutation de certains textes sacrés païens qui ne sont pas déformés, mais transmis avec une précision presque philologique. Ainsi, le traité Antiquitates rerum divinarum de Varron possède un rôle important. Les citations de l’oeuvre du théologien romain sont conduites très scrupuleusement, malgré de si vives attaques contre l’exposition des “choses divines” des païens. Augustin fait preuve de beaucoup d’impartialité lorsqu’il accepte de telles exégèses de mythes ou les interprétations de phénomènes religieux spécifiques de Varron. Monsieur Lehmann affirme que s’il faut accepter positivement la soigneuse oeuvre de citations, généralement sans distorsion de fragments varroniens par Augustin, il est tout aussi évident que parfois le Père de l’église aperçoit dans Varron un ennemi caché de la religion romaine par ses critiques au paganisme traditionnel. L. Miletti a choisi l’analyse et l’interprétation qu’Hérodote nous offre dans ses Histoires des oracles. L’historien étudie méticuleusement les seuls textes des oracles divins, dont la nature requière un effort soutenu herméneutique de l’intellectuel humain. Les exemples explorent certaines des réponses les plus célèbres des Histoires d’Hérodote: L. Miletti en déduit enfin une terminologie specifique, ainsi que des methodologies utilisées par Hérodote afin d’expliquer le texte inspiré par la divinité. M. Pfaff-Reydellet présente une réflexion sur la célèbre histoire ovidienne de l’arrivée et de la consécration de la statue de la Mère des Dieux à Rome, en parlant de la double interprétation de Cybèle, déesse, étrangère et romaine au sein du contexte politique et culturel de la Rome impériale de l’ère tardo-augustéenne. Elle analyse cette sèquence du poéme comme un exemple accompli du “rècit des origines”. En effet, Ovide s’inspire d’autres rècits des origines dèrivès de genre littéraires diffèrents afin de èlaborer son histoire du voyage de la dèésse.

Aude Lehmann (“Analyse linguistique et critique littéraire dans les Satires de Lucilius”, pp. 177-202); Laurent Pernot (“La coscia di Odisseo (S 74) ed i suoi interpreti”, pp. 247-260); Marisa Squillante (“Metamorfosi di un testo : Aen. IX 77-124 e Tiberio Claudio Donato”, Int. Verg. II pp. 196-203 Georgii, pp. 337-350) ; Jean-Luc Vix (“L’analyse des textes : l’exemple du grammairien Alexandros de Cotiaeon”, pp. 361-372) se sont penchés sur les méthodologies d’analyses et d’interprétation présentes dans un texte spécifique ou à la réception et la transmission de ce texte. A. Lehmann a distingué dans l’oeuvre de Lucilius les fragments qui reflètent le mieux les réflexions du poète sur les débats linguistico-littéraires de son temps, et ainsi que sur la rhétorique. Lucilius fait preuve de connaissances étendues de la grammaire grecque et des procédures stylistiques de l’éloquence attique, en fondant ainsi la critique littéraire à Rome, selon les dires de Pline l’Ancien, tout en définissant un manifeste littéraire personnel et raffiné. L. Pernot propose une reconstruction détaillée scrupuleuse des diverses interprétations du vers homérique o le faux mendiant Odyssée dévoile ses capacités physiques dans le combat contre Ire. Il choisi trois lecteurs de la période impériale (Lucien, Maxime de Tire et Héliodore) pour représenter les trois utilisations distinctes du même vers. Il existe une lecture narratologique fondée sur l’intertextualité dans le roman de Héliodore; dans le texte de Maxime de Tire il s’agit d’une interprétation philosophique qui se sert de l’analogie et du paradoxe; et enfin dans l’opuscule Héracle de Lucien, Odyssée se transforme en modèle oratoire et dévoile en même temps une allusion personnelle vive. M. Squillante se concentre de son côté sur l’interpretatio de l’Eneide virgiliènne de Tibère Claude Donat, qui n’hésite pas à dépasser le genre du commentaire afin d’amplifier outre mesure le texte poétique. Le commentateur devient ainsi un nouveau créateur à part entière du discours virgilien, la citation du texte original est fonctionnelle de l’exégèse, mais elle est aussi un élément de la manifestation du goût, habituellement tardif, “du très précieux, du vocabulaire répété, de l’effet pathétique”. J.-L. Vix fonde sur une oraison funèbre d’Aristide la reconstruction du travail de commentateur et de critique du grammairien Alexandre de Cotiaeon. Il confronte les données offertes par Aristide avec les quelques fragments de tradition indirecte de l’oeuvre d’Alexandre. Il en conclu qu’il est possible d’indiquer quelles sont les étapes de l’explication de textes par ce grammairien surtout la correction, et le commentaire, mais non de la critique, soit l’aspect esthétique de ses travaux, qui est mentionné seulement chez le sophiste son élève.

Les autres contributions se concentrent sur des problèmes stylistiques individuels. Paola Cassella (“Alcune osservazioni sulla γοργότης nel commento di Eustazio alla Orbis descriptio di Dionigi il Periegeta”, pp. 49-54) souligne une originalité d’Eustache comparé au modèle hermogénien en individualisant des passages où la γοργότης instaure la solemnité du discours. Le travail de Anne-Marie Favreau Linder (“Polémon de Laodicée : l’énigme d’un style”, pp. 105-121) contribue à la définition du style du célèbre orateur: elle veut juger à travers l’analyse des témoignages antiques si le style polémonien est vraiment asianiste selon l’étude de W. Schmid,3 ou s’il existe un profile stylistique plus complexe, qui trouve ses caractères spécifiques dans la vivacité, l’énergie et la combativité. L’enquête sur la méthode de travail de Pollux est le centre de l’étude de Ferruccio Conti Bizzarro (“Nell’officina di Polluce”, pp. 75-83). En partant des deux paragraphes de l’Onomasticon où le paroles d’éloges devant être utilisées pour s’adresser au souverain sont expliquées, Conti Bizzarro reconstruit les rapports de Pollux avec les classiques précédents dont Pollux se sert, mais surtout la dépendance probable du lexicographe aux textes de Philon Alexandrin qui représentait, du temps de Pollux, une référence essentielle pour définir une terminologie correcte au logos basilikós. Gérard Freyburger (“I riferimenti a Varrone in Censorino”, pp. 123-132) se penche sur la technique des références. Il distingue trois catégories de références, le rappel simple d’une opinion varronienne, la synthèse du passage accompagnée par l’indication précise de la source, la citation telle quelle. Pour les antiques, ces références validaient même le discours du Censorinus, qui se basait sur l’auctoritas de Varron. En revanche, les modernes pensaient que ces occurrences étaient une source ultérieure pour connaître l’oeuvre du philosophe romain. Maria Panico propose un texte très intéressant sur l'”Analisi dei testi nei trattati retorici” (pp. 231-245), par des exemples tirés de l’Institutio oratoria de Quintilien. Elle examine les modifications portées au texte cité par Quintilien et elle met en exergue les paramètres de la critique littéraire et des normes linguistiques. Il est ainsi possible de distinguer une réécriture authentique de la citation, qui se meut en une sorte de pensée in fieri, soumis à des substitutions, des suppressions et des ajouts. Maurizio Grimaldi se penche sur l’ “Analisi dei testi nei trattati di critica letteraria” (pp. 147-159): la métaphrase est ici aussi considérée comme un instrument exégétique utile et fécond qui nécessite cependant une réécriture du texte examiné afin d’en saisir les éléments précieux comme le rythme et les particularités lexicales, où la paraphrase permettait une meilleure conformation au texte original.

Les essais des auteurs suivants se classent parmi les critiques littéraires: Raffaele Grisolia (“La misura da non superare”, pp. 161-176); Giovanni Polara (“Commenti di lettore e commenti d’autore”, pp. 273-288); Gioia Maria Rispoli (“Le regole dell’arte. La tecnicit del “contenuto” nella dottrina poetica epicurea”, pp. 303-324). R. Grisolia illustre par des scolies de la littérature théâtrale le thème critique de la construction d’une oeuvre dans son ensemble et dècrit les éléments constitutifs du texte dramatique. Il distingue particulièrement les notes du commentaire où le choix de composition efficace pour le drame est la “misura breve”, il propose une interprétation cohérente avec le genre littéraire qui reflète une attention toute particulière au moment de le réception et de la jouissancéutilisation de l’oeuvre théatrale. G. Polara souligne comment l’oeuvre devient une unité inaltérable avec les formes d’exégèses et d’interprétation qui l’accompagne. Il se sert des carmes figurés de trois poètes (Optatien, Venance, Raban Maur), que les auteurs avaient complétés d’analyses et d’explications destinées à leurs lecteurs — de diverses façons, même d’un point de vue matériel — jusqu’à ce que les interprétations de Raban Maur deviennent un approfondissement et un enrichissement du texte poétique que le lecteur ne pouvait ignorer. Last, but non least, l’essai de G.-M. Rispoli dessine, grâce aux fragments des oeuvres théoriques de Phylodème de Gadare et de Demetre Lacon περὶ ποιημάτων, une première réflexion inédite sur la composition poétique chez la philosophie d’Épicure et surtout le thème du contenu narratif.

Observations conclusives: ce livre offre au lecteur de nombreuses pistes de réflexion et des suggestions intéressantes grâce à la grande quantité de thèmes représentés et par la variété des méthodologies utilisés par les chercheurs. Cela ne le prive nullement d’une cohérence interne et d’un niveau scientifique excellent grâce à de nouvelles contributions qui donneront sûrement suites à des recherches de plus grande portée de par l’approfondissement de questions déjà creusées par la critique, telle que l’annalistique romaine. En outre, les Actes sont présentés de manière sobre et sans fautes fastidieuses à l’exception de quelques erreurs typographiques, et ils se concluent avec une bibliographie générale remarquable et exhaustive. Elle sera donc utile tant pour les étudiants que pour les spécialistes.

Notes

1. R. W. Sharples, “The School of Alexander?”, in R. Sorabji (ed.), Aristotle Transformed. The Ancient Commentators and Their Influence, London 1990, p. 97.

2. A. Boulanger, Aelius Aristide et la sophistique dans la province d’Asie au IIe siècle de notre ère, Paris 1923, pp. VIII, 303, 307-309; D. A. Russell, Aristides and the Prose Hymn, in D. A. Russell, Antonine Literature, Oxford 1990, p. 204 ; contra L. Pernot, La rhétorique de l’éloge dans le monde gréco-romain, Paris 1993, II pp. 642ss.

3. W. Schmid, Der Atticismus in seinen Hauptvertrertern von Dionysius von Halikarnass bis auf den zweiten Philostratus, Stuttgart, 1887, Band I, pp. 48-67.